You are currently viewing Voici les voix, opus 2

Voici les voix, opus 2

Voici les voix, opus 2
ZOOM

mercredi 23 mars 2022

20:00

Au besoin, le mot de passe de la session ZOOM est: 889635

Voici les voix, opus 2

Les coulisses de l’interprétation d’un poème

UN ÉVÈNEMENT DÉCOUVERTE proposé par le Printemps de la poésie

Inspiré du concept de « Disques en lice » sur Espace 2, le Printemps de la poésie vous invite dans les coulisses de la mise en voix, à travers trois interprétations de deux poèmes de Chappaz et Emaz, commentées par des expert.e.s.



Inspiré par l’excellente émission d’Espace 2 « Disque en lice », le Printemps de la poésie propose pour la seconde fois son « Poésie en lice ». En format vidéo, trois comédiennes et comédiens professionnel.le.s nous offrent leur interprétation libre de deux mêmes poèmes de Maurice Chappaz et Antoine Emaz. En direct, trois expert.e.s, à l’esprit analytique et bienveillant, vont s’appuyer sur ces différentes performances pour nous aider à mieux prendre conscience des enjeux du passage d’un texte poétique à sa mise en voix. 

 

Le poème, à l’instant où l’on envisage de le mettre en voix pour le transmettre à des auditeurs et auditrices, devient souvent une partition mystérieuse qui nécessite pour l’interprète de se positionner. L’exercice peut avoir quelque chose de vertigineux. Encore plus que dans d’autres genres littéraires, le terme « poésie » semble engager les lecteurs et lectrices ou acteurs et actrices à l’exigence. À tel point que certains comédiennes et comédiens expérimentés affirment ne pas savoir « dire » de la poésie alors que le texte dramatique ne leur pose aucun problème. Quelles sont donc ces qualités que l’interprète amateur. e ou expérimenté. e se sent obligé. e de mobiliser face à un texte poétique ? Comment se prépare-t-on à sa mise en voix ? Comment rendre un univers spécifique, une forme, des rythmes, un agencement de la langue parfois déconcertant, un sens qui peut jouer à se dérober ou à s’ouvrir en de multiples champs ? 

 

Avec Voici les voix, opus 2 vous explorerez non seulement les coulisses de l’interprétation, mais vous vous imprégnerez en profondeur de deux textes poétiques, l’un de Maurice Chappaz et l’autre d’Antoine Emaz.

 

Maurice Chappaz est au cœur de l’actualité critique, puisque le premier colloque consacré à l’œuvre de ce grand poète valaisan aura lieu les 10 et 11 mars 2022. Il est co-organisé par la Fondation de l’Abbaye, le CREPA, le Musée de Bagnes, en partenariat avec la Section de français de l’UNIL.

 

Quant au poète Antoine Emaz, considéré comme un des poètes français principaux de la poésie contemporaine en France, il est au centre d’un colloque organisé par les universités de Lausane et de Paris-Nanterre en 2022. La lecture de l’un de ses poèmes dans le cadre de cet événement,est également l’occasion d’un hommage à son œuvre, presque deux ans exactement après son décès en 2019. 


Intervenant.e.s

Interprètes :

 

Céline Pitault, comédienne et metteuse en scène

 

Guillaume Pi, comédien, auteur et chanteur

 

Clém Künzler, alias Klimte, slameuse et autrice

 

Expert.e.s :

 

Danielle Chaperon, professeure de littérature française (UNIL), directrice du Centre d’études théâtrales (UNIL) et intervenante à La Manufacture – Haute écoles des arts de la scène

 

Cristina De Simone, maître de conférences en études du théâtre et des arts de la performance à l’Université de Caen-Normandie, elle est également collaboratrice artistique au Théâtre l’Échangeur – Cie Public Chéri à Bagnolet, interprète et dramaturge

 

Stéphane Hirschi, professeur de littérature française à l’Université Polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes), auteur, inventeur de la « cantologie », directeur aux éditions Belle Lettres/PUV de la collection « Cantologie » et directeur du festival Le Quesnoy en chanteurs. 


En savoir plus

Danielle Chaperon

 

Professeure de littérature française (UNIL), directrice du Centre d’études théâtrales (UNIL), intervenante à La Manufacture – Haute écoles des arts de la scène. Le théâtre occupe une place centrale dans son activité d’enseignement et de recherche.

 

Cristina De Simone 

 

Cristina De Simone est enseignante-chercheuse en études théâtrales et des arts de la performance à l’Université Caen-Normandie. Ses recherches se sont attachées jusqu’à présent à l’étude des pratiques expérimentales de l’oralité au XXe siècle, en reliant poésie, théâtre et musique sous l’angle des Performance studies et des Sound studies. Elle est l’autrice d’une histoire de la poésie-performance : Proféractions! Poésie en action à Paris (1946-1969), Dijon, Les presses du réel, 2018.

 

Stéphane Hirschi

 

Stéphane Hirschi, ancien élève de l’ENS (Ulm), est professeur de littérature française à l’Université Polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes) depuis 1999, où il a été Doyen de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines.

 

Il a publié ou coordonné quinze livres, dont Jacques Brel, Chant contre silence ; Sur Aragon – Les voyageurs de l’infini ; Aragon et le Nord ; Chanson : l’art de fixer l’air du temps ; Nord et chansons; Paris en chansons et La chanson française depuis 1980 ; il a fait paraître plus de 130 articles en France et à l’étranger, dans des revues prestigieuses : NRF, RSH, ArtPress2, Europe, etc.

 

Inventeur de la « cantologie » – étude de la chanson considérée dans sa globalité (textes, musique et interprétation) –, il dirige la collection « Cantologie », aux Belles Lettres/PUV, qui compte 9 ouvrages.

 

Il a fondé en 1996 le festival Le Quesnoy en chanteurs, dont il prépare la 25e édition.

 

Il se consacre désormais aussi à l’écriture de fiction, nouvelles et romans.

 

Maurice Chappaz

 

Né le 21 décembre 1916 à Lausanne, Maurice Chappaz passe son enfance à Martigny et à l’Abbaye du Châble, demeure familiale. Il fait ses études au collège de l’Abbaye de Saint-Maurice où il obtient une maturité latin-grec.

 

Dès 1937, il suit des cours de Droit à Lausanne qu’il abandonne en 1940 pour des études de Lettres à Genève. La même année, son premier texte : Un homme qui vivait couché sur un banc lui vaut un prix de la Revue suisse romande. Il est dès lors encouragé par ses amis Gustave Roud et Charles Ferdinand Ramuz à persévérer dans cette voie. Une importante correspondance commence ainsi entre Gustave Roud et Maurice Chappaz, qui ne s’arrêtera qu’à la mort de Gustave Roud.

 

En 1953, l’œuvre Testament du Haut-Rhône, remarquée par Charles-Albert Cingria, est un succès, et son auteur se voit décerner le Prix Rambert.

 

En 1979, à la mort de S. Corinna Bille, il s’établit au Châble. Remarié en 1992, il habite tantôt l’Abbaye du Châble, tantôt Veyras, tantôt le Vallon de Réchy. Grand défenseur du patrimoine naturel et de la vie traditionnelle du Valais, il a beaucoup voyagé : de 1969 à 1990, il parcourt la Laponie, le Népal, le Tibet, le Mont-Athos, la Russie, Abidjan, la Chine, le Liban, la Norvège, le Québec et New York.

 

Il a encore traduit en français deux grandes œuvres : Les Idylles de Théocrites et les Géorgiques de Virgile.

 

Il a reçu de nombreux prix dont le Prix Rambert en 1953, le prix de l’État du Valais qui couronne l’ensemble de son œuvre en 1985, le Grand Prix Schiller et la Bourse Goncourt de la poésie en 1997. En 2001, l’ambassadeur de France à Berne lui a remis les insignes de commandeur de l’Ordre des arts et des lettres, consacrant ainsi la dimension francophone et internationale de son œuvre.

 

(Biographie in : https://www.mediatheque.ch/fr/chappaz-maurice-627.html)

 

Antoine Emaz

 

Né en 1955 à Paris, Antoine Emaz a vécu à Angers. Décédé en 2019, il est considéré comme un des acteurs principaux de la poésie française contemporaine. 

 

L’œuvre poétique d’Antoine Emaz est considérable. Il trouve sa voix avec deux textes, Chant des pauvres et Mur, paroi.

 

Antoine Emaz se situe dans la lignée des Baudelaire, Reverdy, Ponge, Michaux et Beckett. Loin d’être un miroir, sa poésie s’éloigne du personnel par l’utilisation du pronom « on », substitut du « je », et vise avant tout le collectif et le banal. Sa matière première, que l’on peut observer dans ses extraits de carnets rassemblés notamment dans Cambouis, repose sur les tensions interne/externe. Antoine Emaz se revendique d’une poésie qui ne serait ni fuite, ni oubli, ni divertissement, au profit de ceux qui se taisent ou sont réduits au silence.

 

(Biographie in : http://evene.lefigaro.fr/celebre/biographie/antoine-emaz-53537.php)