En 2024, libérons notre âme animale de ses laisses conceptuelles, de ses muselières narratives, de ses cages sarcastiques. Lorsque Rilke écrivait sur la panthère du Jardin des Plantes à Paris, il décrivait son regard « comme s’il y avait mille barreaux et que, derrière ces mille barreaux, il n’y avait aucun monde ». Quels sont les barreaux qui empêchent d’accéder à l’ampleur de la vie aujourd’hui ?
L’édition 2024 sera centrée sur les animaux : des bestiaires fabuleux aux fables pleines d’animaux bavards, des vers anciens aux performances multimédias, des bêtes de somme aux célébrations écopoétiques d’aujourd’hui, avec des animaux infimes (lucioles, mouches), intimes (des puces aux chevaux) ou fantastiques (dragons et licornes). Car « l’Homme est un animal poétique » plongé dans une forêt de symboles, foisonnant d’êtres animés qui rampent, volent, hululent certes, mais qui lui parlent indirectement et lui indiquent peut-être sa propre voie.
Le site printempspoesie.ch garantit les équilibres hommes/femmes (dans le contemporain et face au patrimoine), tout comme la représentation de la diversité des poètes en Suisse romande.