Concours de poésie !

- Je est une autre -

Un concours inédit proposé par le Printemps de la poésie
et le Bureau de l'égalité de l'Université de Lausanne

Rimbaud partait de la formule « Je est un autre » pour signifier combien le « je » dans l’écriture se distingue du « moi » dans la vie. Notre concours reprend cette formule et invite une personne à prendre la voix d’un autre genre. Y a-t-il des différences pour évoquer un paysage, pour dire une émotion, pour parler des sensations ? Faut-il changer les pronoms, jouer avec eux, passer au « iel » ? Comment saisir des nuances et déployer de la subtilité ?

Délai de participation : mercredi 8 mars 2023 à minuit.

 

Le principe du concours

Expression de genre habituelle (G1 – vie courante)

> Autre expression de genre dans le texte (G2 – poème)

Au quotidien, on adopte dans la langue une expression de genre, celle dans laquelle on se reconnaît, s’énonce ou se définit (masculin, féminin, non binaire, autre). Pour ce concours, il s’agit de proposer un poème à partir d’une voix associée à une autre expression de genre (m/f, non binaire, autre). Le concours est ainsi ouvert à toutes, tous et tout·x·es ; un poème peut aussi être écrit à plusieurs mains.

Par exemple :

  1. Dans sa vie, Paul s’exprime par le genre « masculin » dans la langue (G1). Pour ce concours, il propose un poème sous une voix « féminine » (G2). Dans l’histoire littéraire, « La Ralentie » d’Henri Michaux part de ce principe.

Le principe vaut aussi pour la non-binarité :

  1. Paul s’exprime de manière non binaire (G1) ; pour ce concours, il écrit un texte sous une voix « masculine » (G2). L’inverse peut être vrai : Paul se définit au masculin (G1), et écrit un texte dans une perspective non binaire (G2). Au XIXe siècle, deux femmes (Katherine Bradley et Edith Cooper) ont ainsi écrit pendant de longues années sous le nom du poète Michael Field.

Le concours est donc ouvert à toutes, à tous et à tout·x·es. Rien n’empêche non plus d’écrire à plusieurs mains.

Le format

Le poème en français ne doit pas dépasser une page A4. Il peut être écrit sous une forme poétique à choix : vers réguliers, vers libres, versets, calligrammes, aphorismes, prosimètre, etc. Il peut se composer de différentes parties.

Il doit porter dans son entête le passage d’une expression de genre à l’autre : G1 (m/f/nb/autre) > G2 (m/f/nb/autre) sans le nom de l’auteur (qui peut inclure un collectif). Ce nom, nécessaire pour l’attribution, sera uniquement dans le mail d’envoi.

La sélection par le jury

Les poèmes seront évalués en deux temps : une première sélection de trente poèmes se fera par l’équipe du Printemps de la poésie, et le jury choisira parmi ces trente poèmes le texte primé.

Le prix

Le prix est un livre d’artiste original d’une créatrice et d’une poétesse suisse romande. 

Remise du prix

Le prix sera remis lors de la soirée du Printemps de la poésie au CityClub de Pully, le 21 mars 2023 dès 19h30.

Le jury

Carine Carvalho, directrice du Bureau de l’égalité (UNIL)

Janett Donis, étudiante UNIL, coordinatrice du site poesieromande.ch

Joël Espi, poète et journaliste

Joëlle Richard, metteuse en scène

Sandra Willhalm, directrice de la collection Poésie aux Éditions de l’Aire

Alex Pérez, étudiant UNIL

La date d'envoi

Jusqu’au mercredi 8 mars à 23h59

L'envoi

L’envoi se fait courrier électronique à julie.heger@unil.ch avec le poème en pièce jointe (Word/PDF), en indiquant dans le mail :

  • Le nom (les noms) de(s) l’autrice(s) ou de l’auteur(s)
  • L’adresse postale
  • Identité de genre de(s) l’autrice(s) ou l’auteur(s) – G1 : masculin/féminin/non binaire/autre
  • Expression de genre dans le texte – G2 : masculin/féminin/non binaire/autre
  • Et la disponibilité pour la remise des prix le 21 mars : Oui/Non.
  • La mention suivante accompagne ce mail :

Je garantis l’originalité entière et libre de toutes servitudes de ce poème contre tous troubles et revendications et évictions quelconques notamment tout ce qui peut tomber sous le coup des lois et autres dispositions relatives à la diffamation et l’injure, à la vie privée et à la contrefaçon.