Pour découvrir le travail poétique de Nouhad Abou Samra, née au Liban et ayant vécu en France avant de s’installer dans le canton de Vaud, la bibliothèque interculturelle Globelivres — qui réunit 300 langues et favorise une dynamique sociale vers les non-francophones — était l’endroit tout trouvé.

Nouhad Abou Samra racontera comment elle est arrivée à la poésie par une sorte d’accident, en débutant par l’« effet boule de neige » — une contrainte littéraire définie par l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle), où le premier vers est fait d’un mot d’une lettre, le second d’un mot de deux lettres, le troisième d’un mot de trois lettres, etc.

Ce qu’elle aime en poésie ? « Mettre de la musique dans les mots ». Ses poèmes en rime ou en prose — tirés de quatre recueils publiés entre 2019 et 2022 — s’ancrent la plupart du temps dans un registre satirique et humoristique, par renversement de symboles et d’histoires bien connues de tous et toutes, créant ainsi une poésie que Nouhad qualifie de « révolution sociale sur le mode de l’amusement ».