Philippe Macasdar et Serge Desarnauds réactualisent le dialogue du Neveu de Rameau de Diderot en imaginant, en plus d’un JE et d’un IL, un ELLE… Des variations enchâssées sur soi-même, avec intermèdes au piano.
« IL poursuit inlassablement quelque chose ou quelqu’un, ce n’est pas clair dans le récit. ELLE raconte cette obsession, semblant avoir pour visée l’ombre de ce IL, incarnée par trois protagonistes dont l’un d’eux est — ou pourrait être — le calque d’ELLE, ce n’est guère plus clair dans sa narration. Un JE survient soudain, tandis que le récit prend fin. Un JE qui justifie l’opacité, s’y plonge et disparaît comme le poisson se dissimule dans la vase. »
Il faut imaginer un dialogue philosophique à bâtons rompus réactualisé au féminin. Inventé par Philippe Macasdar, metteur en scène et lecteur de ces variations, et Serge Desarnauds, qui en signe la dramaturgie et la musique, Le jour et la nuit, sous-titré Le poisson-médecin offre cinq épisodes — la démangeaison, la tribulation, l’imitation, la soumission, la résignation —, ponctués d’intermèdes au piano, interprétés par Sylviane Baillif. Le Jour et La Nuit, une invention entre chien et loup, entre paroles et musique.
Générique
Serge Desarnauds, dramaturge suisse et compositeur
Philippe Macasdar, metteur en scène, dramaturge et ex-directeur du Théâtre St-Gervais