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Hymnes et formules poétiques de l’Égypte ancienne : récitation du Livre des morts

Hymnes et formules poétiques de l’Égypte ancienne : récitation du Livre des morts
LECTURE

samedi 23 mars 2024

La Sage - 14:30

Chapelle de Saint-Christophe

Chemin de St Christophe
1965 La Sage
Situer sur la carte

Entrée

au chapeau

Réservations

Il est indispensable de réserver votre place pour participer à cet événement limité à 40 personnes lien pour réserver

Hymnes et formules poétiques de l’Égypte ancienne : récitation du Livre des morts

UN ÉVÉNEMENT PHARE en partenariat avec Les Lucioles et L’Impertinente.

Les montagnes du Val d’Hérens vont résonner avec celles de Karnak et de la Vallée des Rois. La chapelle de La Sage accueillera un événement inédit avec une traduction du Livre des morts. Giuseppina Lenzo, égyptologue à l’Unil, vient de livrer la première traduction intégrale d’un rouleau de 37 mètres (Greenfield Papyrus), dont les hymnes et formules devaient aider la défunte à naviguer dans l’au-delà. Les textes, lus et chantés par Shin Iglesias, seront commentés par Giuseppina Lenzo, et accompagnés d’une dégustation de lotus bleu.


La mort était assurément un voyage intense pour les anciens Égyptiens. Croyant en la transfiguration post-mortem, ils avaient la conviction que leurs corps renaissaient — d’où l’importance du procédé de momification : ils naviguaient dans des royaumes peuplés d’embûches avant de revenir parmi les vivants (« sortir au jour »), et d’atteindre la félicité éternelle dans les champs paradisiaques d’Ialou. Pour les accompagner dans ce périple? Le Livre des morts — appelé aussi Le Livre pour sortir au jour : une sorte de guide funéraire fascinant, mêlant textes et images sur plus de deux-cents chapitres. Chez les personnes aisées, la coutume était de placer dans son sarcophage un papyrus qui en reprenaient certains sorts et formules. Parmi eux, le papyrus dit « de Greenfield », découvert en 1881 dans une célèbre tombe et aujourd’hui conservé au British Museum à Londres, est exceptionnel pour deux raisons : d’une part sa longueur (37 m) qui en fait le plus long papyrus funéraire retrouvé et, d’autre part, son contenu original mélangeant des chapitres du Livre des Morts, des textes dits « mythologiques », des hymnes poétiques et des textes nouveaux.

Goûter aux subtilités de la poésie funéraire
Ce papyrus « sur mesure », copié vers 950 avant notre ère pour une prêtresse de haut rang du temple de Karnak, vient d’être étudié et traduit intégralement par Giuseppina Lenzo, avec le soutien du British Museum, de la Faculté des lettres et de la Fondation Chuard-Schmid de l’Université de Lausanne, ainsi que de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire. Pour mettre en lumière cet événement éditorial qui apporte à n’en pas douter sa pierre de rosette à l’édifice que représente l’étude des textes funéraires en Égypte ancienne, rendez-vous dans le calme de la petite église Saint-Christophe du XIVe siècle, pour entrer en connexion avec l’au-delà. Savourez des extraits choisis du papyrus, lus en français par Shin Iglesias, et laissez-vous envoûter par une tisane de lotus bleu, cette « fleur de rêve » doucement psychoactive pour les anciens Égyptiens, connue pour ses effets très apaisants et éveilleurs d’intuitions profondes… Mais débarrassez-vous de vos dernières craintes : des recherches sur son innocuité et son efficacité à favoriser l’imaginaire et la créativité ont été effectuées au fil des âges, faisant de ce thé aromatique frais un calmant sain pouvant être savouré tout au long de la journée.

Générique

Giuseppina Lenzo, maîtresse d’enseignement et de recherche aux facultés de lettres et de théologie de l’Université de Lausanne
Shin Iglesias, comédienne

En savoir plus

Titulaire d’un doctorat en égyptologie obtenu en 2004 à l’Université de Genève et d’une Habilitation à diriger des recherches en sciences religieuses en 2020 à l’École pratique des hautes études à Paris, Giuseppina Lenzo est membre de la Société d’égyptologie de Genève. Maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne, à l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité (ASA) de la Faculté des lettres depuis 2012, elle exerce également depuis 2021 au sein de la Faculté de théologie et des sciences des religions au Centre interdisciplinaire d’histoire et de sciences des religions (CIHSR). Elle est l’auteure d’une cinquantaine de publications scientifiques, notamment sur les textes funéraires de la Troisième Période intermédiaire.

 

Diplômée du conservatoire de Lausanne où elle remporte le premier prix du Jury, Shin Iglesias a joué dans une soixantaine de pièces en Suisse romande, sous la direction de metteurs en scène variés, et dans trois opéras. En 2022, elle interprète Mrs Pearce dans My Fair Lady à l’Opéra de Lausanne, monté par Jean Liermier. Habituée des lectures, notamment dans le cadre du Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne, on a aussi pu voir la comédienne à l’écran dans la série de la RTS Double vie (2018), où le réalisateur Bruno Deville la dirige. Dernièrement, elle était sur les planches dans Dangereuses d’Anna Lietti et Ariane Moret, une variation autour des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, créée en 2021 et reprise en 2023 en tournée romande.

 

Quatre fois par an, suivant au plus près le rythme des solstices et des équinoxes, l’épicerie de La Sage organise dans le hameau évolénard Les Lucioles, des rendez-vous lumineux en mots en en musique.