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Brunch matrimoine « Où sont les femmes ? »

Brunch matrimoine « Où sont les femmes ? »
brunch matrimoine

dimanche 26 mars 2023

Sion - 10:30

Médiathèque Valais – Sion

Rue de Lausanne 45
1950 Sion
Situer sur la carte

Entrée

25.- pour le brunch et l'événement

Réservations

Réservation indispensable de votre brunch au café « Le Trait d'union » de la Médiathèque Valais – Sion au 027.346.53.64 ou par email letraitdunion@orif.ch

Où sont les femmes ?

Brunch matrimoine

UN ÉVÉNEMENT PHARE en partenariat avec la Médiathèque du Valais – Sion

Dans les anthologies, dans nos imaginaires, dans les figures de style… partout se trouvent des figures féminines, mais où sont les femmes créatrices ? Autour d’un brunch, la Médiathèque de Sion, en plein BiblioWeekend, propose une rencontre savoureuse avec le Printemps de la poésie, vivifiante et pleine de surprises pour redonner une présence et de la voix aux poétesses.


Édith Boissonnas (1904-1989), Pierrette Micheloud (1915-2007), Anne Perrier (1922-2017), Monique Laederach (1938-2004). Quand on cite les noms des quatre poétesses suisses qui se partagent l’affiche 2023 du Printemps de la poésie, on entend, comme un écho assourdissant, toutes celles que l’on ne connaît pas, toutes celles qui n’ont même jamais pu transmettre.

 

L’invisibilité des femmes dans l’univers de la poésie jusqu’à la fin des années 1970 pose de nombreuses questions sur les motifs de cette absence et sur ses conséquences. Parmi elles : à qui se référer quand on est femme et qu’on écrit ? Est-on même consciente du silence qui nous précède ? Existe-t-il une écriture proprement féminine ?

 

Avant une rencontre avec la Valaisanne Eve-Line Berthod — qui a fait paraître son premier recueil poétique en 2022 et témoignera de son expérience —, la poétesse genevoise Sylviane Dupuis se confiera sur sa prise de conscience progressive de l’effacement insidieux des femmes en poésie.

 

Et si la métaphore inconsciente s’y mettait aussi ? Entre le Livre d’Ophélie d’Anne Perrier (avec qui Sylviane Dupuis entretint une longue correspondance), Si vivre est tel de Monique Laederach (qu’elle fréquenta sur les bancs du groupe d’Olten), ses propres Figures d’égarées comme sa Cantate à sept voix, et d’Ophélie ou Eurydice à son propre « Cassandre taciturne emmaillotée d’obscur », l’universitaire traque dans sa poésie et celle de ses pairs, les ruses d’un inconscient collectif féminin pour déjouer un mutisme hérité de génération en génération.

 

En guise de mignardises, le public pourra goûter aux poèmes coups de cœur d’étudiantes et d’étudiants de l’UNIL piochés dans le répertoire du matrimoine francophone et commentés en tête-à-tête, ainsi qu’au savoureux juke-box poétique du comédien Vincent Held et de son compère musicien Olivier Forel : un spectacle d’improvisation sur le vif de poèmes de nos quatre poétesses, sélectionnés cette fois au hasard…


Générique

Sylviane Dupuis, poétesse 

 

Eve-Line Berthod, poétesse 

 

Vincent Held, comédien et improvisateur

 

Olivier Forel, musicien

 

Des étudiantes et étudiants de l’UNIL

 

Manuella Maury, journaliste – médiation de l’événement 


En savoir plus

Poétesse, autrice de théâtre et essayiste, Sylviane Dupuis (*Genève, 1956) mène une double carrière d’écrivain et de critique. Elle est chargée de cours honoraire à l’Université de Genève.

Comme poétesse, elle a publié sept titres dont Creuser la Nuit (Prix Ramuz de Poésie en 1986) et Poème de la méthode (2011) qui reçoit le Prix Pittard de l’Andelyn. En 2005, elle fonde une  association pour une maison de la littérature à Genève, qui aboutit à la création de la MRL, « Maison Rousseau et Littérature »  en 2012. Son dernier essai, Au commencement était le verbe. Sur la littérature de Suisse romande du XXe siècle, est paru en mai 2021 chez Zoé.

Plus que d’écriture féminine, Sylviane Dupuis préfère parler de « situation de parole ». Pas de sujet de prédilection chez elle, sinon l’impérieux moteur « d’écrire pour tenir debout, pour ne pas étouffer ». Pour elle, le « je » est l’axe qui parle et l’identité est moins importante que la parole : « Si on ne vise pas une libération pour tous, ce n’est pas intéressant ».

 

Enseignante de littérature française et anglaise au Lycée-Collège des Creusets à Sion, membre de la Société des Écrivains valaisans, Eve-Line Berthod (*Valais, 1982) a publié en 2022 son premier recueil de poésie, Ce qui reste (Éditions Empreintes), tableau sans complaisance du corps féminin comme du monde paysan vieillissants. Elle est également rédactrice à pour la revue littéraire romande La Cinquième saison.